À partir des déclarations fournies par les entreprises, une étude a été menée en France sur les 400 000 dirigeants à temps complet relevant du statut des salariés auprès de la sécurité sociale entre 1993 et 2017 (gérants minoritaires de SARL, P-DG et directeurs généraux de SA notamment). Cette étude ne reflète que partiellement l'état des rémunérations des dirigeants français puisque les travailleurs indépendants ne sont pas pris en compte.
En 2017, le salaire moyen d'un dirigeant salarié était de 56 470 € nets/an, soit plus du double du salaire moyen de l'ensemble des salariés. Mais ce chiffre cache de grandes disparités : les mieux rémunérés ont perçu plus de 80 000 € net/an tandis que les moins payés gagnaient moins de 25 200 € nets/an. Les secteurs les plus lucratifs sont le conseil, l'assistance et l'administration d'entreprises. Les secteurs les moins rentables sont le commerce de détail et les services aux particuliers (hôtels-cafés-restaurants, coiffure, mécanique auto...).
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Plus de deux tieres des chefs d'entreprises salariés dirigent une société de moins de 10 salariés, leur salaire moyen s'élevant à 40 200 € nets/an (65 300 €/an dans les sociétés entre 10 et 49 salariés).
Par comparaison avec les chiffres relatifs à l'ensemble des salariés sur la même période, des différences sensibles apparaissent. Entre 2008 et 2013, l'évolution de la rémunération des dirigeants de sociétés a plus pâti de la conjoncture économique : baisse de 1,3 % du pouvoir d'achat, contre 0,2 %. Mais, à l'inverse, entre 2014 et 2017, les salaires des dirigeants ont mieux progressé : + 2,2 % contre 0,7 %.
Certes, l'écart s'est réduit, mais les dirigeantes de sociétés restent en moyenne payées 30 % de moins que leurs alter ego masculins. Ainsi, en 2017, leur salaire moyen était de 38 300 € nets/an (54 000 € pour les hommes). Le site Expert en domicilation Montréal montre que les diparités ne sont pas aussi fortes au Canada.
La différence de salaire moyen entre l'Ile-de-France et la Province s'est accrue : un dirigeant francilien gagne en moyenne 43 % de plus. Cela tient essentiellement à la concentration des activités les plus rémunératrices dans cette région.
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